mardi 24 novembre 2009

Il y a un cauchemar dans mon avion.



Topsy Turvy.
Autant, il m'arrive souvent de rêver d'avions dans mes cauchemars.
Mais rarement deux nuits d'affilée comme le week end dernier.



Je ne suis jamais monté dedans, et je ne le ferai jamais. Peut être dans une vie antérieure, ce qui expliquerai beaucoup de choses du coup. Car si j'y monte, le cigare volant explosera comme un mauvais gag des années 30, et ce sera loin d'être une vision paradisiaque. On m'accusera souvent de m'enfermer dans mes phobies, de ne pas vouloir découvrir le monde en louant un cocotier et du sable de plages du globe chaque été, mais je me suis libéré de toute culpabilité le jour où j'ai remarqué qu'on pouvait pratiquement traverser les continents à moyens terrestres, et quelques éventuels coup de pagaies, sans faire de trop longues croisières et surtout, en évitant de faire un morpion de kérosène géant dans le ciel... Certes, il faut plus de temps, accessoirement ne pas être trop frileux en passant par le pôle Nord à pieds pour joindre les continents, ou être un super bon nageur qui sait frapper du requin. Cela dit, pour du voyage, ce serait du voyage finalement. Une grande aventure même.

À moins qu'on m'assure un Oscar à Los Angeles, là, je ferai peut être une exception. Quoiqu'une petite marche en Arctique pour cueillir de la Kryptonite m'aidera à garder ce moment arrivé la tête froide. Mais bon, j'ai encore le temps de paufiner le scénario de cette histoire là. Revenons à nos moutons. Avions je voulais dire.

Je pense que ce qui me fait le plus peur, c'est l'aspect "gros cylindre volant rempli d'inconnus", le tout fabriqué par des milliers de sous traitants et quelques vérificateurs de contrôleurs des travaux finis incompétents défoncés à la marijuana entre deux pauses café et quinze mois de vacances au tropiques payés par leur boite à avions. Et je ne suis pas franchement du genre à confier son destin à quelques sorts et croyances faciles pour avaler la pilule de la fatalité. Si j'y monte "boom"!... Peur. Tremblements. Frustration. Mauvaise vibrations. Ce texte perd son sens. Sans dessus dessous. Je suis complètement perturbé par ces histoires, et depuis longtemps en plus.





Je ne compte plus les fois où j'aurais pu librement monter au paradis sans prendre l'ascenseur en écoutant gentiment du Led Zeppelin, avec une coupe de champ', une boîte de Xanax et un film drôle ou de science fiction dans l'appui tête de devant pour me fermer les yeux, pour ne pas penser au pilote automatique et autres pannes électriques.





On a aussi voulu me "guérir", en me proposant de faire un stage en simulateur. Mais ce sont eux les fous : un simulateur, c'est un jeu video ; je demanderai un maximum de perturbations et des loopings en plus, comme à Disneyland.
Encore une chose qu'on veut statistiquement me faire croire : les stages d'appréhension, ça fonctionne très bien, et l'avion est le moyen de transport le plus sûr au monde...

Ma logique aussi fonctionne très bien : ce n'est pas un avion, mais une borne d'arcade géante. Rien d'autre. Et je sais bien que la vie n'est pas qu'un jeu.



Ce n'est absolument pas une question de vertige. Si j'en avais les moyens, j'adorerai piloter un petit avion. Tout petit, avec un parachute derrière. Que je pilote tout seul. Que je gouverne comme un bateau, un avion sans ailes. Et j'ai aussi souvent rêvé voler moi même. Pas forcément très haut, mais avec beaucoup d'effort, en me regardant dans une glace pour constater que ce n'est pas pour de faux. Et parfois, lorsque je suis en forme, je vole beaucoup plus vite, façon Astroboy, des petits réacteurs dans les paumes de mains et les talons. Mais là aussi, jamais très haut. La qualité prime sur la quantité.



Adolescent j'ai même tourné avec des copains des films utilisant des vaisseaux spatiaux Megadrive et Vectrex. Un rêve interstellaire. Du même acabit de ceux où un X-Wing posé sur mon toît n'attendait que moi pour décoller les soirs de feux d'artifices.





Et si je pouvais aller dans l'espace, j'irai les yeux et le cœur grand ouverts. Petit, lorsque j'étais un super héros, je scrutais tellement le ciel que mes voisines croyaient que j'attendais de les voir nues par la fenêtre. Et un jour, j'ai même filmé un OVNI.



Mais ça, c'est une autre histoire...

A.




"La peur est la voie vers le coté obscur… la peur à mène à la colère… La colère mène à la haine.. La haine mène à la souffrance."

Yoda, Jedi Master

mardi 17 novembre 2009

Illustrated life

Hier soir, je préparais gentiement le dîner. Et puis elle est arrivée. Et là j'ai été vexé comme un poux. C'est moche la jalousie. J'ai commencé par dessiner la fin de cette anecdote, pour me réconforter.



Que s'est-il passé avant?



Je vais donc attendre que la pluie se calme, et me rendre en pousette à la librairie d'Oz... Parce que c'est vrai que c'est joli ce qu'elle fait.

Souvent, mes proches ne comprennent pas que je dessine certaines histoires qui devraient selon eux rester privées. Hors, je m'aperçois que finalement, en plus de soulager certaines de mes angoisses, ces sketches font aussi sourire de complets inconnus, qui regardent mes dessins, dans mes carnets ou sur le web. Et puis se dessiner c'est devenir un personnage et plus vraiment complètement soi. C'est complétement désuet, la plupart des gens s'en ficheront, mais c'est comme s'enrichir la vie à coups de clics et de liens youtube et wikipedia. Ca aide à grandir, ou c'est juste chouette et rigolo, jamais négatif en tout cas. Un jour, j'ai dessiné un mini sketch sur Nathan Hammil, le fils de Luke Skywalker, avec qui je suis "ami" sur Facebook. Il en fait profiter tous ses amis, je trouve ça cool. Désuet, mais chouette.



Pour le moment, je ne trouve pas que je raconte trop d'histoires personnelles. Certains vont plus loin, comme James Kochalka, avec son American Elf, qui publie sur son site, chaque journée de sa vie en quatre vignettes depuis plus de dix ans maintenant. Sa femme le gronde souvent lorsqu'il s'étale un peu trop.



Et ceux qui lisent cet atricle jusqu'au bout et qui souhaite offrir un beau livre à des amis dessinateurs pour Noël peuvent commander le livre de Danny Gregory "An illustrated Life", recueil de skethbook d'artistes (dont Kochalka donc).



Voilà. Au moins, avec un crayon, on peut s'inventer des histoires d'un rien. Et pour peu qu'on ai un peu d'imagination, on peut éventuellement aller plus loin.

A.

jeudi 12 novembre 2009

"Louis XIV was a bad guy"

Début novembre, je suis allé dessiner au château de Vaux le Vicomte.

En arrivant le portail me fait penser à celui de mon futur manoir avec mes écussons, celui dont je rêve d'habiter façon Bruce Wayne, depuis toujours, avec ma Bat cave et mes studios où réaliser de belles histoires à proximité.

La visite a commencé par le musée de l'attelage.



C'est quand même un peu mieux que les constructions de Jean Novel et autres, ce que réalisaient ces artisans des siècles passés... Sous toutes les coutures...


C'est vrai que "Tapestries et Carpet" (la traduction anglaise de tapisseries et tapis) sonne comme le nom de joyeux duettistes. En tout cas, personnellement, ça m'amuse.


Il est étonnant de constater les efforts de mis en scène pratiqués durant la visite. Il y a par exemple cette projection au milieu de cette petite salle. On croirait voir des fantômes autrement qu'au cinéma.


Et puis j'apprécie beaucoup ces galeries, la montée du Dôme, le tunnel final et toutes ces portes.
Oui, manoir ou château immense avec pas assez d'une vie pour en visiter toutes les pièces et en rencontrer ses fantômes, c'est définitivement cela qu'il me faut.



De toutes façons, Louis XIV était un vilain garçon... Et il ne méritait pas ça.
Jaloux de la construction et des fêtes de l'intendant Fouquet, il a voulu sa mort. Ils n'hésitent pas ici à placer l'homme au masque de fer (le jumeau du Roi) dans la cellule jouxtant celle de Fouquet, faisant abstraction du côté fictif de l'œuvre de Dumas. J'aime bien.



Oui je veux bien habiter là-bas.

A.

mercredi 4 novembre 2009

Disney & Moi

Préambule.
Enfant, je n'étais pas plus fan que ça des dessins animés de Disney. Je suis de cette génération née avec des jouets Star Wars entre les doigts. Depuis toujours, j'ai su que je voulais un jour réaliser des films. Avant de jouer avec de vrais acteurs, le dessin animé est le meilleur des apprentissages. On y apprend tous les métiers, et on travaille de façon autonome, voire solitaire. D'un point de vue social, mon déclencheur a été une salière. Enfin, je crois.
(cliquer le dessin ci-dessous pour agrandir)



Fantasia.
Je me souviens l'avoir vu au cinéma tout petit. Autant pour E.T., j'étais debout du haut de mes trois ans sur mon siège et silencieux de A à Z, que pour Fantasia, j'étais l'exact enfant impatient que je déteste, tout du moins pour les presque deux heures que durent le film il est vrai. Par contre, j'adorais lorsqu'on sortait le projecteur et la bobine super 8 de "l'Apprenti Sorcier". Tout un cérémonial. J'ai d'ailleurs utilisé la musique de Paul Dukas pour mon premier court-métrage réalisé à 16 ans, qui avait été diffusé dans le cinéma local. Le même où mes parents m'avaient emmené voir Fantasia une dizaine d'années avant. J'avais convié quelques copains, mais pas osé invité mes parents. Je me suis rattrapé lorsqu'encore quelques années plus tard j'ai travaillé en tant que projectionniste dans ce cinéma, en offrant des séances gratuites.



Heroic Fantasy
Taram et le chaudron magique, la première production Disney que j'ai adoré. Première couverture aussi de mon premier journal de Mickey acheté à Montpellier en 1985.





Panini
Basil, Détective privé. Second film que je pouvais revoir à loisir dans mon album de vignettes à coller Panini. Fidget me faisait beaucoup rire. "Il s'est arrondi les angles dans les couloirs de la nuit" (© citation de Baudinat père).
(cliquer le dessin ci-dessous pour agrandir)



Collection et histoire de l'animation
Vers l'âge de 13 ans, je reçois la VHS de Fantasia. Je collectionne depuis ce jour tous les Disney, lis tous ce que je trouve sur l'histoire des studios Disney. Je me passionne pour les "Nine Old Men". Je lis des livres d'arts, et m'intéresse à l'architecture, à l'illustration, les couleurs et la lumière.

Un jour, un peu comme on lâche ses GI Joe pour draguer les filles, je décide d'arrêter le lycée car mon ancien professeur (d'une autre école que je faisais en même temps, bref...) reçoit une affiche de recrutement des studio Disney de Montreuil. Ils sont en France, plus besoin de prendre l'avion que de toute façon je ne prendrai pas (cf phobie N1). Je ne regrette pas d'avoir quitté le lycée à quelques mois du bac; de toute façon, ça n'avait épaté aucune fille que je m'en aille comme ça. Ajouté au fait que choisir un bac Littéraire, option Arts Plastiques, c'est aussi bidon que de faire cinquième langue russe pour se retrouver seul garçon dans la classe. Ca ne marche pas.



Deux dossiers de candidature plus tard, apportés en mains propres aux studios, en s'infiltrant comme je pouvais, j'ai pu rencontrer des gens très bien. Dont une charmante demoiselle qui avait demandé à feuilleter mon book en ma présence, et m'avait très gentiment confié que Bruno G., le training manager avait aussi démarré comme cela, animé par la passion, en poussant toutes les portes.

Aujourd'hui, je suis à deux doigts de rentrer enfin dans le groupe. Certes, rien à voir avec le dessin animé, mais tout aussi intéressant. J'espère vraiment pouvoir en dessiner plus sur le sujet prochainement...

A.