lundi 29 novembre 2010

"IRVIN K."

Irvin K. est définitivement parti vers les étoiles aujourd'hui, rejoindre Richard Marquand, le réalisateur du "Jedi", celui avec les Ewoks que personne n'aime mis à part moi, car c'est le seul que j'ai vu au cinéma à l'époque. On lui doit la première apparition de Yoda. Il dirigea aussi C3-PO, Chewbacca et Darth Vader (entre autre). Et Princesse Leia aussi. Mais pas en bikini. Il faisait trop froid dans cet épisode là. Désormais, il ne reste plus que George.


Une autre mauvaise blague est aussi née ce jour : Leslie Nielsen, le Frank Drebin des Police Squad (entre autre) est retourné aussi sur une "Forbidden Planet".


A.

vendredi 26 novembre 2010

"La Dernière Séance"

Le Jour où j'ai croisé Eddy Mitchell.

Tout a commencé il y a sept ou huit ans, comme dans "Retour vers le Futur", sauf, que c'était mon dernier jour chez Universal Music, et que ce soir d'été, il y avait leur fameuse fête annuelle. C'était une soirée Bollywood, qui se déroulait au Chalet des Îles, à Boulogne. Pour s'y rendre, il fallait monter dans une barque avec Robert Charlebois, le chanteur canadien. C'était un peu aussi surréaliste qu'Harry Potter.


Il n'y a pas de mot pour décrire la sensation lorsque Marc Cerrone, le roi du disco vous sert un verre de whisky coca en arrivant. Le Jean-Michel jarre du disco. Franchement, si Facebook avait alors existé, je l'aurais demandé en ami directement à mon retour. Mon meilleur "ami".

Une soirée pleine d'aventures.

Il y eut cette étrange danseuse exotique, dont l'effrayant gorille ferma les rideaux de ce qui était en réalité un "salon particulier"... J'ai facilement pu leur échapper lorsque j'ai précisé ne pas être une célébrité...

Dehors, une commerciale qui ne m'avait auparavant jamais adressé la parole vomissait, après m'avoir dit que j'étais un garçon formidable. Pendant ce temps-là, une peste de la Star Academy jouait à une borne d'arcade en extérieur. Il pleuvait. Dommage qu'une petite bâche la protégeait de l'électrocution. Voir le véritable Jacques Dessange chercher des gens à coiffer pendant une soirée, m'a poussé à reprendre au moins un second verre. J'explique à mon frère au téléphone que deux rappeurs saouls veulent copiner avec moi. Ce sont les "Tragédie". Je leur dit qu'ils ne ressemblent à rien. Ils ont des boutons d'acnée oranges. Ou de sacrés tâches de rousseur. Ça me perturbe. Ils sont plus forts que moi. Mais saouls. Ça doit être ça une soirée people.

Comme par magie, dans ce type de soirée, il suffit de sortir sa main pour qu'un verre y pousse. Cela peut rendre maladroit. Je me suis essayé à un jeu en bois, qui consistait à faire rouler une bille en bois à l'aide de baguettes le plus loin possible. La bille s'était échappée. Je l'ai suivi pour la ramasser. Des pieds la stoppent. Et comme dans un film, en levant la tête, je tombe nez à nez avec Eddy Mitchell discutant avec Charlebois. Je n'ai même pas osé lui parler. Peur d'être déçu s'il m'envoyait balader.

Pour moi, Eddy Mitchell, c'était "La dernière séance" qui se déroulait au "Palace", sur FR3, dans les années 80. Eddy, dans ma tête, ressemble à John Wayne. Les westerns tel que "Cent dollars pour un Shérif", côtoyaient des dessins animés de Tex Avery. John y était d'ailleurs aussi borgne dans ce film que Tex Avery l'était dans la vraie vie. J'ai dû le regarder un instant comme je regardais enfant les Hitchcock, cowboys et Jerry Lewis qu'Eddy me présentait. Les yeux grands ouverts.


"C'était vraiment bien l'enfance
Mais c'est la dernière séquence
Et le rideau sur l'écran est tombé"

A.

vendredi 5 novembre 2010

"Souvenirs et Cinématographe #1"


En 1983, j'avais quatre ans, et je me souviens parfaitement d'une de mes premières fois avec Dame Cinéma. J'avais découpé la couverture de l'Officiel des Spectacles, objet indispensable pour connaître les séances, à une époque où il n'y avait pas d'internet. Je l'avais accroché au-dessus de mon lit avec une punaise en forme de champignon, parce qu'on allait m'emmener voir mon premier Star Wars au cinéma, à Champigny, un jeudi soir, parce que c'était le "Retour du Jedi". Je m'en souviens bien...

Le "Rocky Horror Picture Show" était pour moi un obscur jeu vidéo à la Maniac Mansion sur Commodore, vers 1985, jusqu'à ce que je rentre au lycée. Bien des années plus tard, j'ai présenté mon meilleur ami à la mère de Kal-El, en lui disant : "Hey, lui c'est le gars qui m'a fait découvrir le "Rocky Horror Picture Show" dans sa chambre-grenier d'adolescent attardé, tu connais pas? Faut que tu vois ça..."

Et puis il y a Stanley K.. Je me rappelle avoir vu "Shining"en rentrant de l'école primaire un samedi matin. À une époque où Canal Plus rediffusait les bons films de la séance de 23h du vendredi à une heure plus décente pour mon jeune âge. Le vieux monsieur qui tenait le cinéma dans lequel j'allais travaillé une poignée d'années plus tard, était persuadé que je rendais hommage à "2001" dans mon premier court. Je ne l'avais jamais vu. Je me comparais à Stanley. Mon monstrueux ego naissait au même moment où je découvrais "Orange mécanique". Grâce à Stanley K. et ce dernier film, je suis définitivement tombé amoureux de la Neuvième de Beethoven. J'adorais la jouer à la flûte en primaire, j'étais champion de pipo, ça me détendait, et c'était une incroyable bande son pour "Die Hard" et John McLane en 1988. J'écoutais en parallèle et en boucle Morrissey et les Smiths. "Beethoven wasn't deaf". Un talent à réveiller les morts. Grâce à Stan.



Stanley K. avait l'Œil, plus encore qu'une caméra. Ce n'est pas comme aujourd'hui, où un acteur de "Plus Belle la vie" passe par les cours Florent pour rêver de soirées Macumba et de Lotus tuning. La réussite, c'est autre chose. On voit bien que Stanley K. n'a jamais été intermittent, mais a toujours voulu faire du cinéma. Lui. Mais moi aussi. J'espère qu'on verra. Quitte à refaire des centaines de prises d'un simple pas à pas.

A.