mardi 15 décembre 2009

"Il y a des cauchemars dans mes rêves."



Je noircis mes carnets de tout ce que je vois, vis, entend, écoute ou rêve depuis des années maintenant, à l'échelle d'environ un carnet d'une centaine de pages par tranches d'un ou deux mois. Je conserve tout mon passé dans ces milliers de pages rangées dans la bibliothèque.

Je ne suis pas psychologue, ni psychiatre pas plus que psychopathe (enfin je pense, donc je suis), mais j'aimerai bien avoir leur avis. Je ne veux surtout pas les consulter, ça pourrait tuer dans l'œuf ma future poule aux œufs d'or, mon fond de commerce de l'imaginaire.
L'un de mes jeux favoris consiste à dessiner le plus méticuleusement possible mes rêves agités. Pour me rappeler des détails d'un cauchemar qui va me secouer assez fort pour m'avoir réveillé, je vais me forcer à me lever et noter sur ce que j'appelle un "post-it mémoriel", des mots clés, voir de tout petits croquis, quasiment illisible le lendemain matin, mais qui vont m'aider à reconstruire les événements plus ou moins chronologiquement. Cette phase de réveil, est ce moment où l'on ouvre les yeux, toujours allongé, très bref, juste le temps de voir que ce n'était qu'un rêve, puis on se rendort. Ou on va faire pipi, on boit un verre d'eau, et là on se rendort. Par exemple, lorsque tout se passe bien, je dessine une petite double page comme ça le lendemain :



Ensuite je l'anime sommairement et ça donne ceci :



Evidemment, on peut se dire, "ce gars il carbure à je ne sais quoi", mais pour ce qui est du pétard, bien que je sois allé au lycée, je n'en fume pas car ça me colle un énorme poids très désagréable dans l'arrière du crâne, autrement j'ai peur des piqûres, et je suis comme un bébé, je déteste qu'on me mette un truc dans le nez. Bon, je ne déteste pas boire un peu, voire un peu plus que peu avec des copains, mais la plupart du temps c'est moi qui les saoule. Je suis ma propre drogue en fait. Mais tout repose sur la logique finalement.



Aucune idée ou raison pour les sauts dans le vide, le Darth Vader géant que je porte sur le totem ou la silhouette diabolique dans le ciel. Par contre, plein de choses sont logiques :
- Psychose, Norman Bates, noir et blanc, manoir hanté, la Dernière Séance d'Eddy Mitchell et le cinéma de minuit avec les vieux films de vampires que je regardais quand même vers mes six ou sept ans;
- Joey Starr sortait ces jours-ci de prison;
- il y avait un tatou (qu'on appelait tapir je ne sais même pas pourquoi) dans le bar où je travaillais il y a dix ans;
- c'est vrai que les escaliers me font peur en ce moment;
- il y a souvent des hérissons devant chez mes parents;
- le bateau volant doit venir de Super Mario sur la Wii;
- le vieux pirate de Monkey Island sur le Iphone;
- "le chien qui fait du petit vélo rouge" : j'ai envie de revoir Pee Wee Herman en ce moment.



Bref, la liste des rêves absurdes est longue, très longue et pas toujours pleine de sens je pense...






Il y a aussi la catégorie "je fais de ma vie un film au suspens inimaginable". Un truc palpitant. Là où la vie ressemble à un cauchemar qu'il faut que je range complètement dans mes livres (on note en bas à gauche un "post-it mémoriel) :



Il y aussi parfois des moments complètement oniriques dans la vraie vie. Je me souviens par exemple du jour où j'ai dessiné ce clochard dans le métro qui malgré les vibrations de la rame, se versait très méticuleusement et goutte à goutte, un peu d'eau dans les chaussettes. Ce n'était pas du tout violent et pourtant, à part moi qui le dessinait, les passagers restaient éloignés de lui. Un véritable Don Quixote, et aucunement besoin de dormir pour le voir.



Je n'oublie pas ces envies que certains appellent rêves. Par exemple, cette maison que je veux habiter un jour… Pour cela il me faut simplement devenir un peu plus célèbre et surtout beaucoup plus riche pour l'arracher des pattes de saletés de promoteurs qui voudront eux la raser. C'est à ce point que je cite George McFly (oui, le père de Marty n'est pas un tocard) : "Quand on veut vraiment quelque chose et qu'on s'en donne les moyens, on finit toujours par y arriver."



Et si parfois la vie n'est pas évidente, je me rattache à quelques bricoles, des cadeaux de menus enfants de Quick ou Mc Do, c'est rapide et ça soulage, du moment que c'est du Star Wars ou du Indiana Jones, ou je regarde un vieux film d'horreur, un épisode de Star Trek, je lis un vieux Mad Movies, ou j'écris encore mes propres histoires en rêvant de femmes vertes.




Quel garçon n'a jamais rêvé de se faire draguer par une femme verte?



A.

2 commentaires:

  1. Tapir le tatou, pour moi, c'est un vieux souvenir et ça a un lien avec Daktari.
    T'es content hein, t'avoir un commentaire ça comme !

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  2. Oui, je suis content. C'est un commentaire très interessant. Ainsi, je saurai que je ne suis pas le seul à confondre tapir, tatou et armadillo : il y aussi Daniel et Daktari, et ça je ne savais pas.

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